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En avant pour un Fantastic voyage ! (3,8/5)


Réalisateur : Richard Fleischer (Vingt Mille Lieues sous les mers)

Acteurs : Stephen Boyd (Ben-Hur, Ghengis Khan), Raquel Welch (La revanche d’une blonde)

Date : 1966



En pleine guerre froide, les Etats-Unis et l’URSS développent un procédé technologique révolutionnaire qui consiste à miniaturiser la matière en rétrécissant chaque atome séparément. Ainsi, lorsqu’un diplomate sur le point de mourir détient le secret du rétrécissement immuable (sans reprendre une taille normale), une équipe de scientifiques américains se rétrécissent et sont insérés dans le corps du ledit diplomate. L’équipe a une heure pour le ramener à la vie, mais arrivera-t-elle à traverser les valves du cœur ? Des poumons ? Parviendra-t-elle à ne pas se faire détruire par les globules blancs ? Mesdames, Messieurs, bienvenue en cours d’anatomie !


Les effets spéciaux des années 60 resteront dans les annales. Quel bonheur de voir de l’imperfection technique, en ces temps où les réalités augmentée et virtuelle sont monnaie courante. Il est possible d’apprécier dans ce film la transparence, ou back-projection, à sa juste valeur. Sans doute l’un des premiers procédés de montage mis au point, cela consiste à filmer des acteurs devant un écran projetant une vidéo (déjà filmée) qui permet ainsi de créer une illusion d’optique. Le spectateur pensera alors que le décor a été crée de toute pièce, alors que ce n’est qu’une vidéo qui passe en arrière plan. Beaucoup de films se sont servis de cet effet comme Vertigo d’Hitchcock.


Dans un souci de banalité, Richard Fleischer a apporté une grande innovation technique. En effet, lorsque les acteurs nagent dans les fluides corporels du diplomate, ils sont filmés à une vitesse une fois et demi supérieure à la normale, si bien qu’il se dégage de leurs mouvements une impression de lenteur lorsque la pellicule défile normalement. Cet effet spécial vaudra au film la distinction de l’oscar des meilleurs effets spéciaux visuels (en plus de celui des meilleurs décors).


Outre les prouesses techniques, le film fait preuve d’un humour assez subtil. L’URSS n’est pas cité explicitement une seule fois, mais est remplacée par « the others ». Un humour difficile à percevoir en 2017 mais qui nous a fait rire.


Nous vous conseillons vivement cette pépite, pionnière dans le fantastique de science-fiction et avec plusieurs rebondissements, notamment un Judas qui se cache dans l’équipe et qui risque de compromettre la mission. Fantastic voyage ? A vous de juger !



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