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Au revoir là-haut: tout est dit dans l'affiche ! (5/5)

Réalisateur : Albert Dupontel (Le créateur, Le vilain)

Acteurs : Albert Dupontel (La proie), Nahuel Perez Biscayart (120 battements par minutes), Laurent Lafitte


Première guerre mondiale. Après avoir sauvé un de ses camarades, un soldat (parmi tant d’autres…) se retrouve marqué par une grave blessure devenant à jamais une gueule cassée accro aux narcotiques. La guerre finie, son camarade lui devant la vie et ne pouvant ainsi se résoudre à l’abandonner, tentera de s’occuper tant bien que mal de subvenir à leurs besoins jusqu’à ce que monter une arnaque aux monuments aux morts se présente à eux.



D’abord la photographie. Récompensée aux Césars, c’est justifié. Elle nous a beaucoup fait penser à du Wes Anderson ; images « sublimées » beaucoup de couleurs sans pour autant nous éblouir. Parfaitement dosé, elle nous donne vraiment l’impression que du fantastique va survenir à tous moments. Elle est clairement un des éléments qui permet à Dupontel de nous raconter une histoire trafique dans une ambiance simple et bon enfant.


Le décor est lui aussi un de ces éléments, qui plus est récompensé par les césars, à juste titre.

Le personnage principal étant un artiste talentueux, les décors et les plans constitues eux aussi des tableaux de paysages typiquement Français. Tous les aspects de Paris y sont illustrés : des beaux immeubles au style Haussmannien aux quartiers délabrés restés aux temps du 19e siècle en passant par les boulevards les plus célèbres.


En plus des arts visuels, les arts de la scène y sont aussi représentés via une structure théâtralisée.

Le film est monté comme une pièce tragique ; l’exposition (première guerre mondiale, introduction de tous les personnages principaux), le nœud (arnaque aux monuments aux morts, péripéties) et le dénouement. Mais encore une fois, ce tragique est ici entouré d’humour et d’une ambiance « bon enfant ».


Pour le peu de lecteurs arrivés jusque-là, on va finir par les acteurs.

On sent clairement une forte complicité entre eux. Je ne sais pas si les acteurs ont été choisis en fonction de la complicité des personnages ou si elle s’est construite à partir de celle des acteurs, dans tous les cas, le résultat est le même : on a plaisir à voir une parfaite compréhension mutuelle, et ce malgré l’absence de cordes vocales de l’un. Ils se comprennent même mieux que des personnes « normales ».



Tout ceci dit, sans oublier la beauté des œuvres même du personnage principal (ses masques tous plus créatifs les uns que les autres), si vous ne l’avez toujours pas vu… Mais pourquoi ?



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